Vous ne le saviez peut-être pas, mais je possède un très grand trésor. Eh oui, j’ai une adorable petite soeur de 20 ans, une mini-moi que je chéris comme la prunelle de mes yeux. Il faut croire qu’elle m’aime bien aussi, car elle a accepté de participer à une de mes fameuses entrevues «Naturelle au Québec.» (En fait, c’est sa troisième apparition sur Racines Crépues!) Wendy est revenue au naturel en 2009, un peu en même temps que moi, à force de suivre mon exemple…
RC : Comment étaient tes cheveux avant d’être «au naturel»?
Ma mère me défrisait les cheveux depuis l’âge de 8 ans et je n’y voyais pas vraiment d’inconvénients… à part le crâne « brûlé » et les cheveux secs et raides après quelques jours, et le fait que l’eau devenait mon pire ennemi… D’accord, il y avait beaucoup d’inconvénients, mais entre ça ou les heures pénibles à me faire peigner par ma mère… Ouf! Comme on dit souvent, j’avais « peur du peigne », alors j’optais pour la facilité. Je ne savais d’ailleurs pas qu’il y avait d’autres possibilités vu que dans mon entourage, il n’y avait que la permanente (défrisant), les perruques, les greffes (extensions) ou les tresses africaines.
Mes cheveux étaient souvent ternes, secs, et cassaient. Je ne les aimais pas vraiment; je ne savais pas quoi faire avec. La plupart du temps je mettais un serre-tête ou les attachais en couettes.
Mes cheveux étaient souvent ternes, secs, et cassaient. Je ne les aimais pas vraiment; je ne savais pas quoi faire avec. La plupart du temps je mettais un serre-tête ou les attachais en couettes.
RC : Pourquoi as-tu décidé de ce retour au naturel?
Je ne dirais pas que j’ai réellement décidé à l’époque… Ma sœur avait fait son « big chop » et m’avait convaincue des effets nocifs de la permanente, mais je n’ai pas consciencieusement décidé de retourner au naturel. J’ai simplement progressivement arrêté le défrisant. Pas de big chop, juste une transition dont je ne me souviens pas tellement. Mes cheveux étaient un peu ondulés, puis avaient deux textures différentes. Un bord était complètement frisé alors que l’autre était encore un peu droit…Ma sœur a un peu pris mes cheveux en mains à cette époque : elle a commencé à me coiffer (twists) et me montrer les produits qu’elle utilisait. Je suivais le développement de Racines Crépues en coulisses on peut dire! Après quelques temps j’ai commencé à suivre son exemple et à m’occuper un peu plus moi-même de mes cheveux.
RC : Quelles ont été les réactions de ton entourage suite à ce changement? Que pensent les proches de tes cheveux?
Ma mère n’était pas très emballée… Mais à part se plaindre et me supplier de « faire quelque chose avec mes cheveux », elle n’a pas trop protesté (elle ne voulait pas que je fasse un big chop, mais je ne pense pas que je l’aurais fait à cet âge là de toute façon). Quand j’avais de beaux twists, elle me complimentait même. Quand j’ai commencé à explorer d’autres possibilités de coiffures simples, ma mère m’encourageait en me disant ce qu’elle aimait et ce qu’elle n’aimait pas. Mes amies à l’école me complimentaient et admiraient mes cheveux. Elles aimaient le fait que j’aie un nouveau style presque toutes les semaines. Certains camarades étaient même parfois un peu fascinés.
RC : Quelle est ta routine capillaire si tu en as une?
Je n’ai pas vraiment de routine. J’ai un peu honte de le dire. Je suis une éternelle grosse paresseuse alors j’y vais comme je le sens. Je me lave les cheveux, je fais des styles selon le temps et l’humeur. Sinon, je ne fais pas de bain ou de masque, mis à part quand je rends une petite visite chez ma sœur adorée qui prend le temps de chouchouter mes cheveux 😀
RC : Peux-tu partager quelques bonnes adresses ou produits pour toutes les filles au naturel?
Il y a une certaine personne qui me lègue gentiment ses produits…
RC : Quelle est ta perception de tes cheveux aujourd’hui?
Aujour’hui j’aime mes cheveux! Depuis que j’ai appris à les coiffer moi-même, j’ai plus de facilité à les entretenir et à les apprécier! Je suis devenue maîtresse de mon apparence et mes coiffures reflètent mes envies et mes humeurs.
Je suis très fière de ma soeur et de son parcours! Avec elle, j’ai appris l’importance d’être un bon modèle pour les plus jeunes, chose à laquelle je n’avais pas du tout pensé au moment de publier mon blogue. J’espère que vous aussi, contribuez à encourager et à motiver les jeunes personnes de votre entourage!