Il ya quelques mois, j’étais encore hyper gênée de sortir avec un foulard en wax.
Je l’ai déjà raconté: ça me prenait une bonne dose de courage pour me convaincre que ça m’allait bien, que ça allait tenir, que c’était approprié pour le travail. Que ce n’était pas trop ethnique. Même après avoir écrit un billet sur les foulards il y a deux ans, je luttais encore souvent.
« Bwana », ça veut dire bonjour en langue noire.
Je me souviendrai toujours de cette collègue de travail (une dame âgée), qui un jour m’a dit “Bwana“, quand elle a vu ma tête dans un foulard en wax. Comme je ne comprenais pas, elle m’a expliqué que “Bwana” voulait dire “bonjour” en… Noir. En. Noir. Genre, en langue noire. WTF.
Cette personne n’est pas raciste, si vous vous demandez. Juste extrêmement ignorante. Elle croyait sincèrement me faire une salutation africaine*! Je crois que c’est à partir de ce moment-là que j’ai vraiment décidé d’assumer pleinement. Ça a été un premier déclic. Oui, un foulard en wax faisait “ethnique” dans le milieu corporatif et blanc où j’étais. Et pour certaines personnes apparemment, je n’étais que ça: une ethnie, une personne “différente” qui parle forcément une langue bizarre liée à sa couleur de peau. Dans ce cas, autant assumer pleinement ma distinction, célébrer mes couleurs pour moi-même, et puis mon éducation aussi, tient…
Le deuxième déclic a été lors d’une chic soirée de réseautage entre femmes. Mes cheveux n’étaient vraiment pas nickel, alors je me suis improvisée un foulard à la Nefertiti. Par miracle, non seulement ça a tenu toute la soirée, mais c’était vraiment réussi. J’ai tout de suite attiré l’attention et on m’a demandé comment j’avais fait et si j’avais un tutoriel. Évidemment, je n’ai jamais été capable de le refaire aussi bien, pfff.
Aujourd’hui, je ne pourrais pas être plus à l’aise dans mes foulards en wax. Ils me sauvent la vie les jours de “bad hair day” ou de flemme capillaire. Durant l’hiver, j’ai même réalisé que je préférais les foulards et turbans aux tuques et bonnet. Ça garde au chaud!
Comment j’ai vaincu mon malaise des foulards pour de bon
Les bons imprimés
Si je n’ai pas un coup de coeur pour les couleurs, c’est mort! Il faut que l’imprimé puisse s’accorder avec ma garde robe et ensoleiller mes tenues. C’est pour ça que j’aime les tissus avec des couleurs primaires et vives.
La bonne taille
Je ne pensais pas que ça faisait une différence, mais j’ai réalisé j’arrive à faire plus de variétés dans les styles avec les petits foulards. Je préfère les grands foulards pour des attachés extravagants (sortie de soir), mais pour le quotidien, je c’est les petits foulards passe-partout que je choisis.
La pratique
Ça paraît évident… Dans mon cas, je me suis pratiquée à improviser et à faire des images mentales des moindres gestes quand je réussissais un attaché de foulard. Il n’y a pas une, mais des centaines de façons différentes de faire.
La confiance en soi
Mon secret: avant de sortir, je me faisais un compliment dans la glace, avec un grand sourire. C’est vraiment comme ça que j’ai fini par vaincre mon malaise et que je me suis convaincue que j’étais radieuse avec les foulards. J’ai fini par réclamer cette part d’héritage qui fait partie des traditions de beauté de ma communauté depuis des générations.
Qu’ils soient en wax, en madras, en cotton ou en soie, les foulards sont un accessoire que je vais continuer de porter avec fierté!
Essayez mes imprimés favoris !
Je suis c fière de vous présenter mon premier tuto d’attachés de foulards, une collaboration avec la marque Waly Accessoires. Elle et moi on s’est associées pour vos offrir en exclusivité deux imprimés que j’adore sur ma boutique Fro Chéri. Il y a des foulards, des bandeaux serre-tête, des bandeaux croisés et des noeuds papillons, tous des accessoires qui vont à merveille avec l’été!